Séminaire à Guyancourt le jeudi 20 janvier à 11h, Houda Yahi (LISA): "Méthodologie de prévision de la pollution atmosphérique particulaire" .Les aérosols (particules fines en suspension dans l’air) constituent un enjeu important pour l’étude de l’atmosphère : ils ont des conséquences sanitaires néfastes, modifient la visibilité et ont sur le bilan radiatif des effets directs (absorption/réfraction de la lumière), semi directs (modification du profil vertical de température) et indirects (impacts sur la formation des nuages en tant que noyaux de condensation). Leur modélisation est particulièrement complexe, aussi bien physiquement que numériquement. La concentration massique en particules dont le diamètre est inférieur à 10 µm (PM10 -Particule Matter) mesurée par les réseaux de surveillance de la qualité de l’air est un des éléments objectifs d’évaluation de la pollution atmosphérique particulaire. Ces mesures ponctuelles présentent l’avantage de donner des profils horaires de concentrations massiques pour les lieux où elles sont implantées. Par contre, elles ne permettent pas d’accéder aux répartitions spatiales des différents polluants. L’emploi  des mesures satellitaires d’épaisseur optique en aérosols (AOT) peut s’avérer une bonne alternative, cependant la relation permettant de retrouver les concentrations massiques en (PM10) au sol à partir des mesures optiques est loin d’être simple.  Ce travail vise à établir la relation liant la concentration massique à 2 mètres du sol des particules fines (PM10) à l’épaisseur optique. L’objectif recherché est d’utiliser à terme cette relation pour tirer profit du potentiel de l’observation satellitaire en matière de cartographie de la pollution particulaire. Nous proposons une méthodologie d’analyse et de prévision  de la pollution particulaire à partir de la télédétection, du modèle de chimie- transport CHIMERE et du modèle météorologique MM5. Elle est  basée sur une approche statistique (réseaux de neurones) et permet d’établir  une classification en types de temps (à partir des variables météorologiques) pour lesquels on peut déterminer plus facilement la relation PM10- AOT. Les types de temps permettent également de définir des indices de pollution générique, et une prévision largement satisfaisante des concentrations massiques en (PM10) à partir des mesures d’épaisseurs optique. Notre modèle de prévision a été validé sur cinq années de mesures in situ et l’apport de l’information  AOT satellitaire par type de temps est clairement montré.