L’informatique au service de la science : « Segmenter, pouvoir tester et cibler ce qui ne va pas »

« Au collège je réfléchissais à devenir vétérinaire mais les cinq à sept années d’études me semblaient trop longues et difficiles, finalement j’en ai fait huit ! »

C’est à Chambéry que le parcours de Lola commence et lorsqu’elle s’oriente dans des études de physique à l’Université de Savoie, c’est la logique de programmation et l’apprentissage de nouveaux langages qui l’attirent le moins. C’est maintenant avec le sourire qu’elle se souvient que l’informatique était sa bête noire.

Lors de son Master 2 de Physique Subatomique et Astroparticules à l’Université Joseph Fourier de Grenoble c’est la nécessité de clarifier un code pour le comprendre qui l’amène à se l’approprier, à appréhender la discipline avec un autre regard et découvrir sa compétence.
Au cours de sa thèse c’est de coder qui lui apporte le plus de satisfaction, ce qui constitue ses premiers pas vers de nouveaux choix mais pas encore la décision. Le long parcours qui s’annonce pour être chercheur au regard du peu de postes proposés ainsi que besoin de faire une pause lui font mettre entre parenthèse ses préoccupations d’avenir pendant une année.
« On nous forme pour être chercheur mais il n’y a pas de postes »

Elle est néanmoins consciente d’avoir acquis une façon de raisonner qui peut être valorisée et c’est l’esprit tranquille qu’elle part au Canada avec un Working Holiday Visa.
Elle traverse le pays d’est en ouest dans un van en alternant déplacements, travail en volontariat et découverte.

Lorsqu’elle rentre en France elle veut éviter de s’installer à Paris ou en région parisienne mais on lui propose un CDD IPSL à l’IDRIS qu’elle privilégie au poste qui lui est offert simultanément comme support aux traders dans une grande banque.
Ce choix éthique s’avère stratégique puisque ses collaborations dans les thématiques climat lui permettent d’être recrutée par voie de concours en tant qu’ingénieure de recherche au LATMOS. De plus elle retrouve dans ce poste une part de service à la recherche qui la motive particulièrement.

« Je me suis donné l’opportunité d’avoir des choix en gardant l’esprit ouvert et d’avoir étudié toutes les possibilités m’a permis de réfléchir à ce que je voulais. »
Sans opportunisme c’est son parcours qui la place face à des choix qui l’ont amenée où elle n’a pas vraiment projeté d’arriver, tout en faisant exactement ce qu’elle avait envie de faire.

Lola est recrutée au LATMOS en novembre 2016 en tant qu’Ingénieure de Recherche. Elle a rejoint l’équipe SHTI et travaille principalement sur le modèle LMDZ Reprobus. Elle a également des missions transverses notamment au travers d’une enquête sur les modèles numériques utilisés et développés au laboratoire. Elle s’est également saisie de la possibilité de transmettre son savoir au travers d’une activité de formatrice Python pour le CNRS.

trombinette lof