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Séminaire LATMOS (Guyancourt, amphithéâtre) le mercredi 18 mai à 11h: Alice Le Gall (Jet Propulsion Laboratory, CA): "Titan aux micro-ondes". Depuis octobre 2004, le radar de la sonde Cassini ausculte la surface du plus gros satellite de Saturne à une fréquence de 13.78 GHz (?~2.18 cm). Perçant le voile opaque de l’épaisse atmosphère de Titan, il y a notamment révélé la présence de cratères d’impacts, de lacs d’hydrocarbures, de montagnes, de dunes ou encore de vallées fluviales. Outre ses trois modes de fonctionnement actifs (SAR, scatteromètre et altimètre), le radar de Cassini peut effectuer des mesures passives (mode radiomètre) et accéder ainsi au rayonnement micro-onde de Titan qui dépend à la fois de la température, de la composition et de la structure de la surface. L’analyse conjointe des données radar et radiométriques apporte un éclairage supplémentaire sur les propriétés des différentes unités géologiques de Titan. En particulier, elle a montré qu’un certain nombre de régions présentaient des coefficients de rétrodiffusion radar anormalement élevés. En ce qui concerne les vallées fluviales brillantes de Titan notamment, ce constat est attribué à la présence de dépôts sédimentaires similaires à ceux observés sur le site d’atterrissage de Huygens. D’autre part, les observations radar et radiométriques ont permis d’établir que les champs de dunes linéaires constituaient le plus important réservoir de matière organique sur Titan. Elles ont également montré que la morphométrie des dunes variait avec l’altitude et la latitude posant ainsi de nouvelles contraintes sur la géologie et le climat du satellite de Saturne.